À la Une: au Burkina Faso, des attaques ont fait une trentaine de morts
SENTract, avec Rfi – « 11 civils, 15 militaires et 4 VDP (volontaires pour la défense de la patrie) tués dans deux attaques dans la province de l’Oudalan » titre lefaso.net, qui précise que « les assaillants ont également emporté du bétail et incendié des concessions ». Le site d’information publie la liste des militaires décédés ; Burkina24 préfère titrer sur la « dizaine de terroristes neutralisés ». Aujourd’hui au Faso rappelle que cette « triste journée du 5 août », cette «nouvelle saignée » arrive « deux mois après le massacre de Solhan (132 morts) » officiellement, et une embuscade meurtrière contre la police qui ont amené à la démission de deux ministres. Et le journal burkinabé pose à nouveau la « lancinante question » : « quelle attitude face au terrorisme ? (…) Négocier ou avoir une approche médiane, c’est-à-dire associer l’arme au règlement politique ? Jusque-là le Burkina Faso est dans la posture de la guerre à outrance, pour le résultat que l’on connaît », estime Aujourd’hui au Faso qui conclut : « pourquoi ne pas expérimenter d’autres pistes ?»
Au Tchad plusieurs dizaines de loyalistes tués
L’armée tchadienne a été attaquée par le « groupe terroriste Boko Haram », écrit Tchad Info, qui précise qu’elle a eu lieu dans le lac Tchad. « Mahamat Idriss Deby promet de faire ‘capituler l’hydre terroriste » titre le journal. Le Pays rappelle que depuis l’opération « Colère de Bohoma » en mars 2020, « consécutive à l’assaut qui avait coûté la vie à une centaine de soldats », le Tchad « n’avait plus enregistré pareille attaque meurtrière sur son sol ; tant l’armée on s’en souvient avait procédé à un véritable nettoyage sur le terrain ». « Cette nouvelle orgie sanglante est la preuve que même touchée aux flancs, Boko Haram dispose d’une capacité de nuisance redoutable », analyse le quotidien burkinabé : « ce serait donc une erreur de croire que la mort annoncée de son leader qu’est Aboubacar Shekau a entraîné avec elle les funérailles du mouvement islamiste ».
Remaniement ministériel en Afrique du Sud
Le site IOL promet des « changements radicaux » pour ce « premier remaniement depuis l’élection du président Ramaphosa en 2019 » – un remaniement qui « en a froissé quelques-uns », traduit The South African, « dans une nuit riche en drames, ou une nuit des longs couteaux si vous avez été mis dehors », et le journal en ligne d’estimer que « le président a sorti ses plus mauvais ministres ».
En tout cas, note The Sowetan, Cyril Ramaphosa prend de nouveaux ministres « pour la santé, les finances et, après les récentes troubles, des vétérans de la défense et de l’armée ». De fait ce remaniement, note IOL, « arrive après les violences et pillages au KwaZulu-Natal et à Gauteng où des immeubles ont été détruits, et où il y en a eu pour des milliards de rands de dégâts ». « Ramaphosa a viré la ministre de la Défense et celle de la Sécurité intérieure » estime le Mail and Guardian, parce que « le mois dernier, leur réponse trop lente à ces émeutes avait montré leur faiblesse ».
La presse revient aussi sur le départ du ministre de la Santé, Zweli Mkhize, qui a démissionné juste avant le remaniement. Il était, rappelle IOL, déjà en « congé spécial » après un scandale de corruption « lié à la lutte de son ministère contre la pandémie du covid-19 », et, résume The South African, « il a sauté avant d’être poussé ».
Médaille du burkinabé Hugues Fabrice Zango en triple saut
« Sacre de Fabrice Zango aux JO Tokyo 2021 », titre Le Pays, « Première médaille olympique pour le Burkina et l’Afrique en triple saut », précise Wakatsera. Il n’y a guère que lefaso.net à préciser dans son titre que cette médaille est « de bronze avec une marque de 17 mètres 47 », et que le sportif « n’est visiblement pas satisfait du résultat » – même si, précise Wakatsera, il a amélioré son propre record : « C’est de l’or qu’il rêvait » rappelle Le pays… Qu’importe, pour le quotidien burkinabé cette médaille est « une médaille historique glanée en un jour tout aussi historique pour le pays des Hommes intègres, le 5 août, date de l’indépendance acquise soixante-et-un ans plus tôt », « c’est du bronze qui vaut de l’or, en ce qu’il permet au Burkina de briller à l’extérieur (…) et qui met surtout du baume au cœur en ces moments de grisaille économique, sécuritaire et sanitaire ».
Sentract