L’ambassadeur français pour le numérique ne veut plus utiliser WhatsApp ni Messenger

Tract – L’ambassadeur français pour le numérique, Henri Verdier, a annoncé lundi sur Twitter qu’il se préparait à quitter Whatsapp et Facebook Messenger, invoquant auprès de l’AFP « une décision personnelle ».

« Dans une semaine, je quitte Whatsapp et Facebook », a publié sur son compte Twitter personnel M. Verdier, qui représente la France dans les discussions internationales concernant le numérique.

« Je ne pense pas que WhatsApp nous espionne. C’est une messagerie solide, » explique M. Verdier.

« Mais toutes ces données fabriquent la machine qui permet de faire de la pub personnalisée », ajoute-t-il, laquelle est selon lui « un des grands problèmes pour la démocratie ».

Beaucoup d’experts dénoncent l’enfermement des internautes dans des « bulles de filtres », où ne sont partagées que des opinions semblables et où la contradiction n’a pas de place.

S’il affirme n’avoir « rien contre les big tech » comme Facebook, l’ambassadeur explique ne plus souhaiter partager ses données personnelles avec ces entreprises.

Le 7 janvier, l’application WhatsApp, qui permet d’échanger des messages chiffrés de bout-en-bout, avait demandé à ses quelque deux milliards d’utilisateurs d’accepter de nouvelles conditions avant le 8 février sous peine de ne plus pouvoir accéder à leur compte.

Cette décision a été interprétée par de nombreux détracteurs comme une tentative de la plateforme de partager davantage de données avec la maison mère, Facebook, qui a racheté WhatsApp en 2014.

Tandis que WhatsApp reportait finalement au 15 mai l’entrée en vigueur de ces changements face au tollé, les applications concurrentes Signal et Telegram connaissaient un boom de téléchargements à la mi-janvier avec un afflux de nouveaux utilisateurs.

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