Macron veut desormais privilégier la relation de la France avec les pays africains anglophones

C’est une tournée inédite pour un président français qu’entame Emmanuel Macron en Afrique de l’Est. Le chef de l’Etat atterrit tard ce lundi soir à Djibouti, première étape d’un voyage de 4 jours qui le mènera en Ethiopie puis au Kenya, deux pays parmi les plus peuplés et les plus dynamiques du continent. C’est le plus long déplacement d’Emmanuel Macron depuis le début de la crise des « gilets jaunes ». Le président veut prendre pied dans deux pays anglophones, l’Ethiopie et le Kenya, où la France est peu présente.

Emmanuel Macron a depuis la crise des « gilets jaunes » beaucoup allégé son agenda international. Mais il ne voulait pas annuler cette tournée de 4 jours. C’est le signe pour la présidence de l’importance que revêt le lien entre l’Afrique et la France. Un lien que le chef de l’Etat veut tisser en particulier avec les pays qui n’appartiennent pas à l’ancien pré-carré.

A l’Elysée, on se félicite qu’un président français passe pour la première fois autant de temps dans cette région. Et on assume un « virage anglophone » : Ghana, Nigeria, et maintenant Kenya et Ethiopie.

L’Ethiopie où le jeune Premier ministre Abiy Ahmed libéralise l’économie, fait la paix avec l’Erythrée. Il redistribue les cartes dans la région et la France ne veut pas rater le train en marche. Une dizaine de grands patrons accompagne Emmanuel Macron.

« Les Français sont attendus » veut croire la présidence. L‘Ethiopie, comme le Kenya, se sont massivement endettés auprès des Chinois et cherchent désormais de nouveaux partenaires.

L’influence chinoise grandissante sera aussi abordée à Djibouti, partenaire historique de la France, où le passage d’Emmanuel Macron marquera un réchauffement des relations entre les deux pays.