[Poids de la violence] Le viol, « comble de l’injustice », selon le poète Meissa Maty Ndiaye

Meissa Maty Ndiaye

Tract – L’écrivain-poète sénégalais Meissa Maty Ndiaye souligne le poids des violences dont sont victimes les femmes, une problématique dont il traite dans son nouveau recueil de poèmes intitulé « Tous contre le viol ».

 

Dans son nouvel recueil présenté samedi à Dakar, lors d’une cérémonie de dédicace, l’auteur dénonce le viol comme un phénomène social devant choquer “tout être humain sensé”, rapporte l’APS. Meissa Maty Ndiaye indique que « le viol, un comble de l’injustice et les femmes […] paient un lourd tribut » à ce phénomène, a relevé Meissa Maty Ndiaye, reprenant la préface de son œuvre. « Dans un contexte mondial où les hégémonies culturelles font ravage avec une crise des valeurs sans précédent dans l’histoire de l’humanité, tout est dicté par une mondialisation qui détruit nos cultures. Les peuples affaissés, sont obligés de résister ou périr », alors que « les femmes subissent l’agressivité des hommes », a-t-il poursuivi.

S’indignant des violences « quotidiennes, sauvages et réplétives » dont les femmes sont victimes, l’auteur pointe en particulier le viol, « ce mal du siècle ». Il traite de ce phénomène en s’inspirant de faits divers relayés ces dernières années par la presse sénégalaise. Il considère que « lorsque nous portons atteinte à ceux qui méritent respect, nous commettons un viol ». Un phénomène pèse de plus en plus « sur des enfants, et pire sur des malades mentaux, des cadavres ou des animaux », dénonce l’écrivain.

Aussi le poète salue-t-il à ce sujet le travail de certains acteurs de la société comme les médias, estimant que « la presse est aujourd’hui la sentinelle qui s’engage par la dénonciation du mal ». Et, « Ces soldats de l’ombre, contre vents et tempêtes, se retroussent les manches pour s’acquitter du devoir grave et sacré qui les honore,  en parcourant cette œuvre, nous constatons l’étendu du mal qui n’épargne personne », dit-il en référence à son recueil de 41 poèmes inspirés principalement de faits divers.