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Portrait : Awa Thiam, fondatrice de Lifantou, met en relation les producteurs agricoles et les cantines scolaires

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C’est une jeune femme prudente qui mène une double vie. Le jour, elle travaille comme chef de produit chez Orange Sonatel, le leader de la téléphonie mobile au Sénégal. Le soir, elle bûche pour Lifantou, l’entreprise qu’elle a créée en juin 2017 et qui veut mettre en contact les producteurs alimentaires et les cantines scolaires.

Awa Thiam a 27 ans, une silhouette longue et fine, un sourire éclatant. Elle a grandi à Dakar, quatrième d’une fratrie de huit enfants, avec pour modèle un père, parti de son village de Ndierba, dans le nord du Sénégal, à l’adolescence et reçu, quelques années plus tard, au concours d’entrée de Centrale, à Marseille. Dans la famille Thiam, « qu’on soit garçon ou fille, les études étaient une priorité ».

La fondatrice et patronne de Lifantou a, elle aussi, traversé la Méditerranée pour décrocher ses diplômes. Sept années en France. D’abord à Clermont-Ferrand en DUT, puis à Evry, en banlieue parisienne, pour suivre un master de marketing et stratégie à l’école d’ingénieur Telecom SudParis. En parallèle, elle consacre son temps libre « à l’humanitaire ». Dès 15 ans, elle est bénévole dans une association qui fournit du matériel scolaire et informatique aux élèves de primaire du village de Ndierba. Pendant ses années d’étudiante, elle est trésorière de l’ONG « Intervenir », qui aide à bâtir des maisons au Nicaragua. « Là-bas, le gouvernement a mis en place un programme pour que tous les enfants puissent prendre un repas par jour à l’école. C’est ce qui m’a donné l’idée de monter Lifantou au Sénégal. »
Mettre en relation paysans et écoles

Le concept, donc : mettre en relation les paysans et les élèves, pour que les premiers puissent écouler leurs récoltes et les seconds manger à leur faim. Awa Thiam explique :
«  »Il y a très peu d’écoles équipées de cantines scolaires, du fait des coûts de mise en place. Notre objectif est d’accompagner la mise en place d’un système peu onéreux à travers un processus d’échange alimentaire optimisé grâce aux nouvelles technologies. » »

Une base de données cartographiques des lieux de production alimentaire et des établissements scolaires est en train d’être constituée, un ingénieur vient d’être recruté, et un test dans la commune rurale de Nguéniène, dans l’ouest du pays, sera lancé au printemps 2019. Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM), la direction des cantines scolaires sénégalaise et le Gescod, une ONG strasbourgeoise, devraient s’associer à l’opération.

Awa Thiam dit qu’elle veut « rendre à la société » ce qu’elle a eu « la chance » de recevoir : « Tous les enfants sénégalais doivent pouvoir manger chaque jour à l’école. »

Avec L’Obs

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