PRESIDENCE DE L’ASSEMBLE NATIONALE: Cheikh Abdou Mbacké Bara Doli donne sa position

Sentract – L’ancien vice-président de la commission des lois à l’Assemblée nationale lors de la 13e législature, a donné sa position sur la présidence de l’Assemblée nationale en évoquant les raisons qui l’animent. Déclarant sa candidature à ce poste, il a affirmé d’être prêt à se ranger derrière celui qui sera choisi par les leaders si toutefois ce dernier présentera un meilleur profil que lui. Par la même occasion, il a expliqué les raisons de la créations de trois groupes parlementaire et explique qu’il est une stratégie établie pour mieux représenter le peuples, afin de défendre ces intérêts.
, Président du Mouvement Nekkal fi Askan Wi, membre de la coalition Wallu.
« J’ai jugé nécessaire de parler aux sénégalais parce que tout le monde sait que nous sortons des élections législatives qui étaient assez difficiles. Nous avions vendu un programme au peuple et ce dernier nous a donné 80 députés pour l’inter-coalition Yewwi-Wallu, un nombre qu’il n’a jamais donné à l’opposition au Sénégal. Ce qui est signe d’un espoir que le peuple a envers nous » a d’emblée affirmé la tête de liste départemental de l’inter-coalition Yewwi-Wallu dans le département de Mbacké.

Avant de renchérie: « Actuellement on entend des bruits, à la dernière minute où on doit installer les députés de la 14e législature. Donc moi, en tant que quelqu’un que le peuple a choisi avec 109.000 voix, je dois parler avec le peuple sur les raisons de ces bruits. La première des choses est qu’on ne part pas à l’Assemblée nationale pour du confort ou de l’argent. En tout cas moi je ne fais pas parti de ce lot. Mais on y part plutôt pour parler des difficultés que vit le peuple. La preuve est quand j’étais élu en 2017, si j’avais fait autrement, je ne serai pas réélu en 2022 avec la manière. C’est pourquoi il est très important de représenter toujours son peuple » a-t-il défendu.

Concernant les deux candidats au sein de la coalition Wallu, il informe: « Actuellement on est sur le point d’installer le bureau de l’Assemblée nationale. Et il est vrai que nous avons deux candidats dans la coalition Wallu. Parce qu’il y a un candidat dont on dit qu’il est choisi par Me Abdoulaye Wade, alors que nous ne sommes pas au courant, ainsi que moi-même, candidat du Mouvement Nekkal Fi Askan Wi. Et je défends cette candidature parce que c’est la population de Touba qui m’a porté pour que je sois le Président de l’Assemblée nationale parce que j’ai cette légitimité. La première est qu’avec Me Abdoulaye Wade en 2017, Touba avait 65.000 électeurs et on avait deux présidents de groupe parlementaires qui étaient Me Madické Niang et Cheikh Mbacké, tous deux issus de Touba. Avec moi, Cheikh Abdou Bara Doli, nous leur avons donné 109.000 électeurs avec 5 députés sur la liste départementale et 2 députés sur la liste nationale. Donc aujourd’hui, quand on parle de qui doit diriger l’Assemblée nationale, je pense bien qu’il peut être issu de Touba, notamment dans le département de Mbacké. Parce que, ce que nous avons en score, personne d’autre ne l’a à part Dakar, sans parler de l’expérience parlementaire qui peut me permettre d’être le Président de l’Assemblée nationale » soutient-t-il.

Avant de préciser: « Mais en dehors de ça, moi je crois fermement que toute chose fini en discussion. Moi je ne postule pas pour mon intérêt, c’est la population de Touba qui m’a choisi qui me veut comme candidat. Mais si on part en discussion, je leur redirai qu’avoir un seul candidat serait mieux pour qu’on puisse gagner le poste de président de l’Assemblée nationale. Mais puisque nous sommes en discussion et que le président Abdoulaye Wade est prêt pour recevoir la coalition Wallu, nous lui donnerons notre argument lors de cette rencontre. Et en tant que notre père, s’il choisit un candidat, nous, nous allons nous ranger derrière ce candidat quoi qu’il en soit. J’entends aussi d’autres candidats mais il y a des candidats qui sont des comédiens appuyés par l’Etat et ils sont de Yewwi. Parce que quelqu’un qui dit que des gens de l’APR l’ont promis de voter pour lui, signifie que c’est gens veulent qu’il soit candidat pour qu’on ait des différends. Moi je pense que dans la vie il faut toujours discuter sur les choses. Chacun a des capacités sur lesquelles il doit s’en limiter. Mais quelqu’un qui est incapable de gérer le minimum qu’on lui a donné, s’il prétend être président de l’Assemblée nationale, cela serait un manque de respect envers les sénégalais » se désole-t-il.

Poursuivant, il soutient: « Chacun de nous a son leader, eux (Yewwi) ils ont Khalifa Sall qui est le président de la conférence des leaders et Ousmane Sonko à qui ils doivent tout. Nous, nous avons Me Abdoulaye Wade comme leader, et si chacun des leaders choisit son candidat, on doit choisir à la fin un parmi les deux candidats si on veut gagner. Moi je suis prêt à renoncer à ma candidature, au nom de l’intérêt de la population, si toutefois Me Abdoulaye Wade a des arguments plus solides que les miens pour désigner un autre candidat unique, pour qu’on puisse au moins répondre aux besoins de la population ».

Espérant que l’opposition va gagner la présidence de l’Assemblée nationale, il calcule: « Avec nos 80 députés, si on a un candidat unique, avec les frustrations qu’il y aura du côté de la coalition Benno Bokk Yakaar, on peut gagner la présidence de l’Assemblé nationale. Mais si nous avons parmi nous des gens proches de l’Etat qui refuse de renoncer à leur candidature, nous dirons au peuple qu’ils sont les responsables si jamais la coalition Benno Bokk Yakaar gagne la présidence de l’Assemblée nationale. Et moi je ne vais pas voter pour eux même si je renonce à ma candidature et qu’ils confirment leur sienne. Et si aujourd’hui le président Ousmane Sonko et les autres leaders étaient là, personne parmi ces gens-là n’oserait être candidat. Contrairement à moi, ma candidature, Ousmane Sonko et Khalifa Sall le savent et ils l’ont salué. Parce que, ce que j’ai enduré dans l’hémicycle, personne de ses actuels candidats ne l’a vécu. Et il faut avoir des arguments pour diriger cet hémicycle ».

Puis il enfonce le clou : « Pour ces candidats-là, il faudra savoir s’ils ont une expérience parlementaire, s’ils sont prêts à renoncer aux 40 millions de la caisse noire de l’Assemblée nationale. Parce qu’on ne peut pas être contre la caisse noire de Macky Sall et de Moustapha Niass et venir l’utiliser. Je leur avais dit lors d’une réunion que celui qui sera président de l’Assemblée nationale devra renoncer aux 40 millions qu’on doit utiliser pour les lois du finance ou aider la population avec. Je leur avais aussi dit que celui qui est candidat à l’élection présidentielle de 2024 ne doit pas aussi être candidat à l’Assemblée nationale. Tout ça c’est des arguments. Donc on doit regarder le meilleur profil et le prendre parce que la présidence de l’Assemblée nationale n’est pas une affaire de revue de presse, c’est une affaire sérieuse car celui qui le sera, reste la deuxième personnalité de l’Etat. Nous Wallu, nous allons proposer à la coalition Yewwi notre candidat, et si elle nous présente un candidat meilleur que le nôtre, nous sommes prêts à nous ranger derrière ce candidat. Sinon nous allons défendre notre candidature ».

Concernant les trois groupes parlementaires prévus par l’inter-coalition Yewwi-Wallu, il clarifie : « Nous allons créer trois groupes parlementaires. Et ça c’est pour travailler pour le peuple. Et il est bien de leur faire savoir pourquoi nous avons prévu de créer trois groupes parlementaire. Il y a la coalition Wallu et la coalition Yewwi, et on s’est dit que pour le bureau de l’Assemblée, chacun va prendre une moitié, si on prend les 4 vices présidents, les 2 secrétaires élus et les 7 des commissions, on sera à égalité avec la coalition Benno Bokk Yakaar dans ce cas. Mais si cette coalition a un de plus que nous, qui est le président, dans ce cas les projets de lois qu’on va introduire ne passeront pas parce que c’est le bureau de l’Assemblée national qui valide les calendriers et les projets. Donc on s’est dit établissons une stratégie avec 3 groupes parlementaires. Parce qu’un président de groupe parlementaire siège à la conférence des présidents. Et même si Benno Bokk Yakaar a la présidence et que nous avons 3 présidents de groupes parlementaires, nous allons avoir deux de plus que lui. Comme ça on va pouvoir contrôler les projets qui seront soumis. C’est pourquoi vous avez vu que Benno Bokk Yakaar a aussi mis 3 groupes parlementaires, ce qui montre qu’on leur dirige. Même si on crée un quatrième groupe, ils vont aussi créer un quatrième aussi ».

Sur la même dynamique, il rajoute: « Et pour les débats dans les commissions, on aura plus de temps de parole avec ces groupes parlementaires. Et dans le bureau de la conférence des présidents où on prend des décisions, si on est majoritaire là-bas, les décisions auront plus d’impact là-bas sur la population. Parce que c’est ce bureau qui va définir les calendriers de vote des projets de loi. C’est ça la raison de la création des trois groupes parlementaires. Deux groupes pour Yewwi et un pour Wallu. Et cela c’est dans l’intérêt du peuple. Mais on ne l’a pas fait pour de l’argent ».

Concluant, il notifie: « Avant le 9 septembre, nous allons désigner qui sera notre candidat à la présidence de l’Assemblée nationale. Mais s’ils seront deux, que le peuple sache que celui qui n’a pas été choisi par les leaders et qui a refuser de désister travaille pour Macky Sall. Et il faut qu’on pense à la population parce que si elle nous entend sur ces genres de choses, ça sera une honte et c’est seulement quelqu’un qui n’a jamais été député qui va se disputer pour ce poste. Moi, on dira jamais que le peuple avait besoin de telle chose et que Cheikh Abdou Bara Doli l’en avait empêché, jamais de la vie. Je n’ai pas besoin du salaire de l’Assemblée nationale ou d’autres choses. Le député que je suis me suffit ».

Hadj Ludovic