PROFANATION DU CORPS D’UN HOMOSEXUEL À KAOLACK : Le procureur de la République annonce l’ouverture d’une enquête

Tract-Le Procureur de Kaolack a réagi suite à l’autodafé d’un cadavre, samedi soir, au cimetière de Léona Niassène. Le corps d’un homosexuel présumé a été exhumé puis brûlé à Léona Niassène, il annoncé l’ouverture d’une enquête sur cette affaire tout en qualifiant cet acte de barbarie et promis une sanction sévère contre les responsables.

Le présumé homosexuel en question était un jeune d’une trentaine d’années résident au quartier Darou Salam Ndangane (commune de Kaolack) soupçonné d’être homosexuel. Après son décès, un problème de refus de son inhumation a défrayé la chronique à Kaolack. Ainsi, ses parents avaient voulu l’enterrer à son domicile. Mais cette volonté a été contrainte par une forte mobilisation des jeunes. La police a effectué une intervention pour disperser la foule.
Dans la soirée du samedi 28 octobre, une nouvelle tombe a été découverte dans les cimetières de Léona. Et après quelques minutes qui suivent la nouvelle, une foule était déjà énorme dans ces lieux pour l’exhumation et l’identification du corps nouvellement enterré dans ces cimetières. Et selon notre source c’est vers 23h que la tombe a été identifiée et dans la fourrure les jeunes l’ont traîné sur la route avant de l’incinérer.

Qualifiant cet acte de barbarie et le procureur de Kaolack a annoncé qu’une enquête sera ouverte dans un communiqué et a promis une sanction sévère contre les responsables. ‘’Dans la soirée du 28 octobre 2023, nous avons été informés par le Commissaire Central de Kaolack que des individus non identifiés se sont présentés aux cimetières de Léona Niassène à la recherche de la tombe du défunt C. F. qui y avait été inhumé la veille. Ayant réussi à identifier sa tombe, ces individus ont tout simplement exhumé son corps, l’ont traîné au dehors avant de le brûler. Ces actes d’une extrême gravité, relevant de la barbarie, interpellent les autorités et ne peuvent rester impunis. C’est pourquoi nous avons immédiatement demandé l’ouverture d’une enquête afin d’en identifier les auteurs et engager, contre eux, les poursuites pénales prévues par la loi en la matière’’, a-t-on lu dans le communiqué.

Pour rappel, la loi sur la profanation d’une tombe et d’un cadavre est claire. Le Code pénal en son article 193 stipule qu’il est ‘’emprisonné d’une peine de deux mois à un an de prison et d’une amende de 50 000 à 300 000, quiconque se rend coupable de violation de tombeau ou de sépulture ou qui profane un cadavre même non inhumé. Aussi, quiconque se rend coupable de mutilation de cadavre est puni d’emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 300 .000 à 1.500.000 francs ».