[Profil] Maodo Guirandou, un destin ‘en course automobile’ pour les femmes

Tract – La destinée lui a tracé des voies. Et parmi celles-là, Maodo Guirandou a choisi, entre autres pistes de vie, de se mouvoir dans le monde du sport. En automobile, dans une ondée de course, il se sent meilleur acteur dans l’activité qu’il veut partager avec tous, sans trop s’impulser dans une vitesse «enfumée».

 

La fibre de journaliste sportif lui a donné encore les germes d’un homme qui prend le volant de sa passion pour les courses automobiles. Ce penchant l’anime et, voulant faire dans la «parité» en tenant ce sport mécanique supposé réservé aux mâles, Maodo Guirandou ne décélère pas, mais encore convoque la «touche féminine» qui lui fera ériger le Trophée Mousso. Son dévouement transpire et se transforme en une belle partition de vrombissements de moteurs, et de chantonnements en chœur (coeur) de femmes venues courageusement relever de défi avec lui, Maodo. « Le Trophée Mousso à été mis en place afin que les femmes puissent être vues », brandit le féru de sport.

Maodo Guirandou, l’organisateur du TMO remettant un trophée ‘Mousso’, en cette 8e édition.

L’aventure commence en 2002, avec la mise sur pied de L’ASC Trophée Mousso Organisation (TMO) qui se spécifie dans l’organisation d’événements sportifs auto-moto très courus au Sénégal dont le ‘TROPHEE MOUSSO’, meeting réservé aux femmes. Depuis, beaucoup d’essence a coulé… dans les pompes, à travers les pots d’échappement. Des palmarès ont fleuri dans la fragrance des courses qui se sont enchaînées jusqu’à nos jours, en ce mai 2023 où la huitième édition de l’événement battait son plein. Alors, Maodo Guirandou peut avoir cette sensation de plénitude, de joie certaine parce que les femmes ne se sont pas arrêtées à faire ronronner les voitures. «Aujourd’hui, nous sommes fiers de voir des femmes au sein du bureau de la fédération grâce aux évènements », fait savoir le journaliste sportif. L’organisation du Trophée, il le fournit «presque gratuitement» parce que «pratiquement, sur 75 mille francs CFA» – montant de la participation de chacune dont 5000 FCFA sont payés à la Fédération pour les ‘licences journalières’ -, «nous leur offrons une voiture, du carburant et une prise en charge exceptionnelle avec restauration», informe M. Guirandou.

 

Mais cette générosité ne s’arrête pas seulement dans les contours des circuits de la mécanique. Maodo «compte tout le temps faire un clin d’œil aux enfants démunis». Et voilà pourquoi il «organise, chaque fois, des journées de dons et collectes pour les jeunes défavorisés des différents villages du Sénégal».

Ainsi, pour cette année le TMO – qui a mis en lice Fatime Thioune, Fatumata Bah, Fatou Gaye, Mignonne Thiam, Nafissa Diagne, Amy Diagne, Mairiam Diagne, Marina Claramond, Yacine Ndiaye – a tenu à convier SOS Villages d’Enfants. «Ce sont des enfants démunis, ils n’ont pas de moyens, nous on en a un tout petit peu. Ce qu’on va faire, c’est impliquer tout le monde pour leur venir en aide», a assuré l’organisateur Maodo Guirandou.«Nous prenons 10% sur les inscriptions pour reverser aux Sos Villages enfants depuis février 2023», précise le promoteur du Trophée Mousso remporté, cette édition, par Fatumata Bah.

«Nous avons eu 9 participantes à cette 8ème édition du Trophée Mousso. C’est peu», reconnaît M. Guirandou, en tenant compte de la situation «politique» actuelle du pays. «Mais nous avons réussi à mettre en place cet événement, organisé rien que pour les femmes».

Elles sont venues et s’engagent, le pied sur l’accélérateur et le volant bien tenu «à me donner un coup de main afin que la prochaine édition se déroule dans de très bonnes conditions», projette Maodo Guirandou qui souhaite «vivement, la 9ième édition du Trophée Mousso».

 

Al Makhtoum

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