RAPPORT FINAL SUR LES CONCERTATIONS SUR LA CHERTE DE LA VIE AU SENEGAL : La ‘Commission Lait’ liste les évolutions, cite les obstacles et fait des propositions de mesures

Sen’tract – Le rapport sur les concertations sur la cherté de la vie au Sénégal a été publié hier par le Ministère du Commerce, de la Consommation et des PME. Lancées par le Président de la République, vingt (20) commissions ont travaillé sur la question pour faciliter aux sénégalais la vie quotidienne. En ce sens, la ‘Commission Lait’, présidé par M. Mahmoud Meroueh et composée par M. Saliou Gueye rapporteur, M. Ababacar Diop de la DGD, Mme Mame Penda Diouf de la SIPA, M. Ibrahima Seye de la DGID, M. Boubacar Ba de la UNS et M. Abdoul Aziz Koumé de la MEPA, a fait son rapport axé sur plusieurs points.

Sur le rapport, on peut noter que pour l’évolution des importations des produits laitiers, le taux est passé de 42, 081% en 2010 à 72, 693 en 2021. S’agissant de l’évolution des cours mondiaux de lait en poudre, pour le domaine animal, le taux est passé de 3, 904 en janvier 2022 à 5, 419 en septembre 2022. Pour le domaine végétal, le taux est passé de 2, 502 en janvier 2022 à 3, 751 en septembre 2022.

Concernant la promotion de l’offre locale, dans le domaine de la production, la ‘Commission lait’ a noté des obstacles sur le système d’élevage extensif, la génétique, l’alimentation, l’insuffisance d’infrastructures, la santé animale et un manque d’organisation et de professionnalisme des acteurs. Toujours dans les obstacles, pour le post production, on note des insuffisances sur le domaine des infrastructures, des équipements, des moyens techniques, technologiques, matériels, d’infrastructures de collecte et de transformation. Egalement, il est noté dans le rapport, une absence quasi-totale du segment industriel dans le secteur, un manque d’organisation et de professionnalisation des acteurs et un coût de production élevé pour l’énergie. Restant toujours dans les obstacles, on note pour la distribution, une insuffisance d’infrastructures et d’équipements, un manque d’organisation et de professionnalisme des acteurs, un problème lié à la rupture de la chaine de froid et un coût de production élevé pour l’énergie. La ‘Commission Lait’ a également notée des obstacles à l’importation (MG Végétal) concernant les conditions d’approvisionnement, le passage des marchandises au port et sur la distribution.

La ‘Commission lait’ a également émis des hypothèses de la suspension de la TVA. Elle suggère, pour le lait à base de matière grasse animale, 2000 francs CFA au lieu de 2250 francs CFA pour le 400g, et 100 francs CFA au lieu de 150 francs CFA pour le 20g. Concernant le lait à base de matière végétale, la commission suggère, pour le 1kg, 3.300 francs CFA au lieu de 3.500 francs CFA, soit une baisse de 5.000 francs CFA sur le sac de 25 kg et 200 francs CFA sur le kg.

S’agissant de l’impact de la suspension de la TVA, la commission évalue une perte de recette de 3 milliards par an. Et pour terminer son rapport, la ‘Commission Lait’ a fait des propositions de mesures immédiates et des propositions à moyen et long terme. Ses propositions sont réparties entre des mesures non cumulatives, des actions à mener et une désignation de structures responsables.

Hadj Ludovic