[REPORTAGE ‘TRACT’] COMMERCE DE FERRAILLES : Un domaine très risqué mais qui paye bien

Heap of metal items on a scrap yard in Warsaw, capital city of Poland

Tract – Le parc Serigne Fallou à Keur Diffoncé, situé à Rebeuss, majoritairement occupé par les Baol-Baol, est un vaste champ de fer de toutes les qualités.

 

Dans ce milieu, on y trouve presque toutes les tranches d’âges. Chacun d’eux s’active de son côté pour quantifier et catégoriser son marchandise.

Pendant que certains s’adonnent à trier leur tas de fer, d’autres sont en train de négocier un prix avec des clients pour accumuler leur stock.

Parmi eux, Baye Fall, âgé de 42 ans se confie à nous :

«Ici au parc Serigne Fallou, nous achetons des ferrailles chez des ramasseurs qui sillonnent les quartiers de Dakar pour en trouver mais aussi à certaines usines qui nous vendent les fers qu’elles n’utilisent plus. En gros, nous achetons tout ce qui est fer et peu importe la qualité que nous allons en suite revendre à des usines qui se trouvent à Diamniadio pour en tirer profit » informe-t-il.

Poursuivant, il affirme :

« Le travail ici n’est pas facile et est risqué. Nous travaillons de 7 heures à 19 heures et chacun de nous ici a ses propres clients qui lui ramènent des ferrailles. Et pour des mesures de précautions et éviter d’éventuels problèmes avec la justice, nous n’achetons jamais ou sinon très rarement chez un inconnu parce que certains viennent souvent nous vendre ce qui ne leur appartient pas. Tout ça pour vous dire que nous effectuons un travail très risqué. Personnellement j’ai eu ce genre de problème jusqu’à en faire la prison pendant 1 mois 11 jours. C’est pourquoi depuis lors je suis très prudent et je n’achète plus jamais chez un inconnu et quel que soit la quantité et le prix qu’il propose » souligne B. Fall.

Dans sa logique de nous informer plus amplement de son travail, l’originaire de la région de Diourbel, présent à Dakar depuis 1981, se veut sincère :

«  C’est une commerce qui paye bien parce que c’est avec ce travail que j’ai me suis marié et que je continue de nourrir ma famille. Présentement j’ai même ma propre maison et tout ça grâce aux ferrailles. Je n’envie personne et mêmes les politiciens parce que honnêtement je suis à l’abri du besoin et je remercie beaucoup Dieu » avoue-t-il.

 

Hadj Ludovic