[REPORTAGE-‘TRACT’] DÉSORDRE AU ROND-POINT DE LA PATTE D’OIE : Mendiants et tabliers occupent les trottoirs, passerelles et perturbent la circulation

Tract – Le rond-point de la Patte d’Oie est réputé d’être l’un des endroits les plus désordonnée de la ville de Dakar.

 

Dans ces lieux, le bouchon qui s’y trouve ferait même savoir à un nouveau venu qu’il est déjà au rond-point où désordre et occupation anarchique y règnent.

Le garage des Taxi-clandos qui était pris comme cause de cette situation a dans un temps été déplacé par la mairie à la suite de son projet d’aménagement paysager du cadre de vie de la Commune. Et pourtant, le désordre y règne toujours. La cause? Les tabliers et les mendiants occupent désormais les trottoirs et la passerelle d’une manière anarchique.

Dans le passé, la présence de ces vendeurs installés le long des  trottoirs jusqu’à la passerelle, avait poussé la préfecture à signer un arrêté interdisant l’exercice d’activité commerciale et de stationnement de véhicules.

De ce fait, par le biais de la commission Cadre de Vie, une brigade de l’environnement est installée sur les lieux pour veiller sur le respect des mesures prises.

Présent sur les lieux 24h/24, le responsable des équipes, sous le couvert de l’anonymat, nous explique en quoi consiste leur travail:

« Depuis que l’arrêté est pris, nous sommes présents sur les lieux en plein temps pour interdire le stationnement des véhicules et l’installation des vendeurs. Nous formons 2 équipes de 10 personnes qui veillent sur ça. L’une travaille la journée et l’autre la nuit » nous dit-t-il.

Au moment où entretenions cette discussion avec le responsable des équipes de surveillances, les piétons, sous l’occupation désordonnée des vendeurs sur la passerelle et devant les mains tendues des mendiants, se bousculaient et cherchaient souvent à contourner pour pouvoir circuler.

Interrogeant notre interlocuteur sur leur inactivité face à ce désordre, il explique :

« Nous faisons des rondes toutes les 10 minutes pour chasser ces commerçants qui s’installent sur les passages et qui bloquent la circulation. Mais à chaque fois, ils reviennent pour s’installer encore. Parfois même, la police intervient et les ramène au poste. Mais dès qu’ils sont relâchés après avoir payé 10 milles ou 15 milles d’amende, ils reviennent aussitôt pour reprendre leur activité sous prétexte que c’est leur moyen de survie. Nous sommes là pour mettre de l’ordre dans ce lieux mais les ambulants et les mendiants ne nous facilitent pas la tâche » se désole-t-il.

 

Hadj Ludovic