Sénégal : Lettre ouverte à nos parlementaires (Par Ousseynou Niang)

Moustapha Niasse, Président de l'Assemblée Nationale du Sénégal et inamovible patron du parti AFP

Il faut souligner que nos représentants doivent pouvoir poser les jalons d’une approche qui soit à même de permettre aux populations de pouvoir se concerter avec eux et ainsi poser des  jalons propice à l’écoute et la concertation. En ce sens que bon nombre d’entre eux n’ont aucune idée de cette distance physique et morale qui les sépare des sénégalais qui attendent d’eux une plus grande accessibilité. En ce sens d’aucuns diront que c’est le monde à l’envers, mais pour nous c’est plutôt l’envers d’un monde qui laisse apparaître au grand jour cette autre face cachée de la nature humaine qu’il n’est pas toujours indiqué d’exhiber sous le soleil bienfaisant de l’amour et de la fraternité entre les hommes.

Une attitude souvent adoptée par certains de nos représentants au  niveau des institutions électives comme nominatives. Aussi est-il indiqué, pour eux, de procéder à une sorte d’introspection sur leur existence propre, de  mesurer les chemins parcourus, les obstacles surmontés, le nombre de désillusions et de déceptions enregistrées pour accéder à la station que l’on occupe au sein d’une institution censée défendre les intérêts des populations. Être député n’est pas un métier mais  une mission patriotique, une action républicaine qui se veut sacerdotale. Car le mandant et le mandataire sont liés l’un à l’autre par un contrat qui les lie à un destin collectif.

Dans cette optique, il est quelquefois bon pour eux de s’arrêter un instant et d’avoir le courage de constater que le nombre d’obstacles qu’il reste à franchir est souvent plus imposant mais aussi plus éprouvant  que ceux traversés. L’important est de savoir se munir d’un courage politique et civique et prendre conscience de la fonction que l’on occupe quelles que soient les vicissitudes et les incertitudes auxquelles on est confronté. Il faut se préparer à une évolution, mais non à une révolution, qui oblige à tourner la page du populisme pour se détacher de l’aventurisme politicien et ainsi jouer un rôle dans le processus de développement avec une volonté affirmée de répondre aux attentes et préoccupations des populations. D’où la nécessité de faire preuve d’un engagement pour assurer le devenir meilleur des populations, car les objectifs politiciens ne sauraient prendre le dessus sur les contraintes et exigences politiques.

Un représentant à l’obligation de rendre audible la voix du peuple, non point en usant d’insultes, d’invectives ou d’agressions verbales moins encore d’élucubrations politiciennes. Il doit faire preuve de pertinence et de cohérence dans tous les actes qu’il pose comme dans les propos qu’il tient. Il doit savoir s’engager dans des chantiers porteurs qui épousent les contours des sacro-saints principes de droiture et d’honnêteté intellectuelle. Un représentant doit se garder de de considérer l’autre comme quantité négligeable, quelqu’un dont on peut se servir pour satisfaire ses ambitions personnelles pour ensuite le repousser sans ménagement, une fois ses ambitions politiciennes satisfaites, parce que l’on a plus besoin de ses services. Aucune position sociale, économique ou intellectuelle, quelle que soit son importance ne peut servir de prétexte pour estimer que l’on est plus important ou plus utile que son semblable.

Dans cette optique il revient à nos représentants, chacun en ce qui le concerne, de privilégier l’intelligence de leur rapport avec l’autre pour affiner et parfaire leur perception du fait social et de monde et des choses. Chaque femme ou homme qui prétend pouvoir occuper des fonctions électives ou nominatives doit avoir cette capacité de s’approprier les préoccupations des populations en épousant étroitement les contours de leurs spécificités et particularités culturelles. Sans ce préalable, sa représentativité au niveau de quelque sphère de consultation ou de décision qu’il soit ne saurait être objective mais purement subjective, voire outrageusement égoïste.

Il s’agit ainsi, pour celles et ceux qui assument ou comptent assumer cette mission de représentation nationale, d’effectuer une nette différenciation entre d’une part, les points de vue politico-politiciennes et d’autre part ces préoccupations et attentes exprimées ou non exprimées par les populations. Des réalités socioculturelles et politiques qui doivent faire l’objet de problématiques auxquelles il faut apporter des réponses appropriées parce que circonstanciées. Dans cette perspective, nos représentants au niveau des instances électives comme nominatives, se doivent  de faire preuve d’une capacité d’écoute, d’une modestie et d’une discrétion à toute épreuve. Ils se doivent de prendre en charge et véhiculer, vers qui de droit, les  préoccupations et attentes des populations dans toutes leur diversité convergentes.

Aspirations qu’ils se sont portés garants de défendre et de sauvegarder et, par voie de conséquence, s’atteler à leur satisfaction, ce qui de facto exclu toutes formes de guéguerres de positionnement ou d’autorité.  Un (e) représentant (e) républicain (e) et patriotique doit être à même de se pencher sur les contraintes et exigences liées à la mission qui lui est confiée en se dotant d’une certaine dimension humaine susceptible d’inspirer respect et considération. Sous ce registre, la satisfaction des besoins des populations ne doit et ne saurait être éclipsée, voire confinée, sous les lambris d’ambitions personnelles. D’autant que c’est en s’efforçant d’apporter des solutions aux problèmes des populations, que la femme ou l’homme qui se réclame du statut de représentant du peuple dispose de plus de crédit et de sympathie auprès des populations, avec tout ce que cela comporte comme reconnaissance et confiance. Ce n’est pas en agitant à tout bout de champ le spectre de sa personnalité, ses origines sociales, confessionnelles et culturelles que l’on peut se mettre en évidence face à ses concitoyens.

Une attitude  souvent perçue comme frustrante et parfois insultante par ce vaillant peuple qui sait ce qu’il veut, avec qui il le veut, comment, quand et où  il le veut. Le respect qui s’attache aux fonctions de représentant du peuple passe d’abord par celui que l’on doit accorder à son pays pour mieux le répercuter à ses collègues au niveau de l’hémicycle. L’hémicycle ne saurait être le démembrement d’une instance de quelque formation politique que ce soit, mais un haut lieu de la représentation nationale, toutes chapelles politiques confondues. Alors il revient aux représentants du peuple au sein des différentes instances et autres postes de responsabilité étatique, de faire preuve de retenue afin de se mettre exclusivement à la disposition et au service exclusif de ce peuple,  au propre comme au figuré,  mais surtout avec la manière.

Ils ont obligation de se départir de ce   comportement  plus politicien que politique et éviter de s’adonner à des querelles de chapelles et de positionnement, voire des   invectives, des batailles crypto-personnelles qui, loin d’honorer leur statut, remettent en question la crédibilité et le caractère démocratique de nos institutions. Certaines questions d’ordre politiciens, intra-partisans ne peuvent trouver solutions au niveau de la représentation nationale.

Aspirations qu’ils se sont portés garants de défendre et de sauvegarder et, par voie de conséquence, s’atteler à leur satisfaction, ce qui de facto exclu toutes formes de guéguerres de positionnement ou d’autorité.  Un (e) représentant (e) républicain (e) et patriotique doit être à même de se pencher sur les contraintes et exigences liées à la mission qui lui est confiée en se dotant d’une certaine dimension humaine susceptible d’inspirer respect et considération. Sous ce registre, la satisfaction des besoins des populations ne doit et ne saurait être éclipsée, voire confinée, sous les lambris d’ambitions personnelles. D’autant que c’est en s’efforçant d’apporter des solutions aux problèmes des populations, que la femme ou l’homme qui se réclame du statut de représentant du peuple dispose de plus de crédit et de sympathie auprès des populations, avec tout ce que cela comporte comme reconnaissance et confiance. Ce n’est pas en agitant à tout bout de champ le spectre de sa personnalité, ses origines sociales, confessionnelles et culturelles que l’on peut se mettre en évidence face à ses concitoyens.

Une attitude  souvent perçue comme frustrante et parfois insultante par ce vaillant peuple qui sait ce qu’il veut, avec qui il le veut, comment, quand et où  il le veut. Le respect qui s’attache aux fonctions de représentant du peuple passe d’abord par celui que l’on doit accorder à son pays pour mieux le répercuter à ses collègues au niveau de l’hémicycle. L’hémicycle ne saurait être le démembrement d’une instance de quelque formation politique que ce soit, mais un haut lieu de la représentation nationale, toutes chapelles politiques confondues. Alors il revient aux représentants du peuple au sein des différentes instances et autres postes de responsabilité étatique, de faire preuve de retenue afin de se mettre exclusivement à la disposition et au service exclusif de ce peuple,  au propre comme au figuré,  mais surtout avec la manière.   Aspirations qu’ils se sont portés garants de défendre et de sauvegarder et, par voie de conséquence, s’atteler à leur satisfaction, ce qui de facto exclu toutes formes de guéguerres de positionnement ou d’autorité.  Un (e) représentant (e) républicain (e) et patriotique doit être à même de se pencher sur les contraintes et exigences liées à la mission qui lui est confiée en se dotant d’une certaine dimension humaine susceptible d’inspirer respect et considération. Sous ce registre, la satisfaction des besoins des populations ne doit et ne saurait être éclipsée, voire confinée, sous les lambris d’ambitions personnelles.

Ousseynou NIANG

Dakar

diadilniang@gmail.com