SOCIETE: Les populations de Hann Bel-Air s’opposent au bradage de leur seul espace public

Tract – Les rues publiques de de la Commune de Hann Bel-Air ont été barré hier par les habitants du quartier Hann Montagne 6 qui protestent contre le bradage de leur seul espace public.

Les manifestants, très en colère, ont massivement envahi les rues où ils ont brûlé des pneus et déclaré qu’ils vont aller jusqu’au bout tant que le problème n’est pas réglé.

Ainsi, des échanges de tirs de grenades lacrymogènes et jets de pierres ont été noté lors de l’intervention des forces de l’ordre.

Parlant au nom des manifestants, Pape Bocar Mbengue indique :

« Tout a débuté depuis hier lundi, quand ils sont venus arrêter notre délégué de quartier du nom de Maodo Dieng. Parce qu’il s’est opposé tout simplement à l’occupation de notre seul espace public où les lutteurs, les footballeurs, les jeunes, se regroupent pour faire du sport ou pour se reposer. C’est le seul espace qui nous reste. Avant le décès du maire Idrissa Diallo, ce problème était là. A l’origine, un promoteur sorti de nul part qui voulait s’accaparer du terrain. Il n’y a pas longtemps, j’ai eu l’écho comme de l’implantation d’une auberge dans ce terrain. Peu importe le contenu du projet, c’est la population qui ne veut pas l’utilisation de cette espace à des fins personnels », a-t-il renseigné.

Le porte-parole du jour des jeunes en mouvement d’humeur soutient :

« Ce que nous voulons, c’est qu’on nous laisse avec notre terrain. C’est le seul espace qui nous reste. Si on perd cet espace, nous serons complètement fermés. La population n’a même pas besoin du contenu du projet. Et tant que le promoteur ne recule pas, la population ne va pas reculer. Nous demandons également à ce que Maodo Dieng soit libéré le plus rapidement possible. Il n’a rien fait. Son seul tort parce qu’il défend la population, et s’oppose au projet », a-t-il également fait savoir.

M. Mbengue déplore:

« Depuis ce matin, la police est en train de charger la population. Nous avons interpellé les autorités comme le maire de la commune de Hann Bel Air et de Dalifor. Si nous en sommes là, c’est parce qu’ils ont laissé faire. Ils nous disent que le promoteur a des papiers légaux, une légalité face à une légitimité, je pense que la priorité est à la légitimité. Tout peut arriver dans cette situation. Vous voyez tous ces enfants, et ils continuent à tirer les grenades lacrymogènes », dénonce-t-il.

Hadj Ludovic