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TABLE RONDE SUR LE THEATRE NATIONAL : Quand les anciens racontent l’histoire de la scène mythique de Sorano

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(Senetract) -S’il y a un lieu,  un espace culturel plus vieux, plus significatif, c’est la Cie du Théâtre National Daniel Sorano.  Ce temple mythique qui a vécu les moments les plus intenses et les plus mémorables de la diversité culturelle du Sénégal crée un 17 juillet 1965, avec comme premier DG Maurice Sonar Senghor. Il a été la principale scène du premier Festival mondial des arts nègres en 1966.

Et dans la cadre de la deuxième phase du programme « Sorano jaar jaar ak jaloré » de la saison artistique en cours, dans la célébration du cinquantenaire,  une portant sur le thème sur le thème « Le Théâtre Sorano dans l’histoire de la scène culturelle sénégalais » a été revisite le weekend. En effet, plusieurs comédiens, chanteurs et metteurs en scène ont écrit les belles pages du Théâtre national Daniel Sorano. Il y a Douta Seck, Doura Mané, Oumar Seck, Isseu Niang, Jacqueline Lemoine, Alpha Wane, Serigne Ndiaye Gonzales, Awa Sène Sarr, Marie Augustine Diatta, Jean Pierre Leurs, Mahawa Kouyaté, Khar Mbaye Madiaga, Mamadou Seyba Traoré, Mame Less Thioune ? Ndéye Mbaye entre autres comédiens. Puisqu’il est composé d’une troupe dramatique, de l’ensemble lyrique traditionnel et du ballet national « La Linguère ».

La rencontre était riche en émotion, anecdote, d’histoires avec des témoins de l’histoire qui ont su transmettre à la jeune génération venue nombreuse de s’inspirer de ce qui a été fait, s’approprier de cette histoire  et de la féconder.  Modérée par le professeur Ibrahima Wane rappelle que  Sorano a abrité plusieurs évènement historique au plan culturel, scientifique, politique économique et sociale. « Un temple dans tous les sens du terme qui doit continuer à représenter cela ».

Le doyen Seyba Lamine Traoré, un des panelistes est un témoin de l’histoire culturel du Sénégal.   Dramaturge, écrivain   présent sur la scène  depuis une cinquantaine d’année, mais également ancien directeur orchestre. Pour lui, c’est assez émouvant de se retrouver dans ce temple. « La même sensation quand on entre dans une grande mosquée ou dans une grande Cathédrale. C’difficile de parler des hommes de théâtre au passé, ils sont présents » dit-il d’emblée. Avant de dire à ces jeunes, que l’art  qu’il soit éphémère, s’exprime dans un espace, une représentation une fois terminée ne reviennent jamais. « On ne joue jamais deux fois la même pièce, on ne joue jamais deux fois la scène. Nous ne sommes pas des artistes de cinéma  où on peut capter les images ».

Revenant sur les souvenir il note que Sorano avait un café où débutait la création,   des rencontres très dures, des confrontations artistiques « fraternelles sans complaisance », la force des ainées. « Mon premier souvenir de Sorano, l’image qui me hante à la limite que  je n’oublierai jamais étant étudiant quand je suis entrée dans ce théâtre, les lumières il y avait quelque chose de féerique, on n’avait l’impression que la scène n’était pas une scène, on était transportait ailleurs. On entendait une voix merveilleuse qui s’adressait à tout le monde et à chacun de nous « Soleil… », C’était Serigne Ndiaye Gonzales… C’était poignant, tellement vrai, fabuleux »,  se souvient-t-il avec émotion.

Un comédien talentueux et polyvalent, Serigne Gonzales présent à la cérémonie malgré l’âge, sa voix reste toujours intacte déclame le fameux « Soleil ». La cantatrice Athia Wellé surgisse pour faire un envolé « Taara », ce fut un moment de souvenir des années 60. Ce fera dire à Seyba c’est cette multiplicité d’art qui faisait que Sorano était un rendez-vous incontournable, « on ne pouvait pas ne pas aller à Sorano. Les comédiens, musiciens, chanteurs, nous installaient dans la magie. (…) ».

A l’en croire,  force des anciens comédiens ils avaient de belle voix,  le théâtre c’est la voix. « Actuellement nos jeunes comédiens ne travaillent pas leur voix, je ne parle de la diction, c’est la voix. Les instruments d’un comédien c’est son corps et sa voix, s’ils ne les travaillent pas il a perdu les 75% de ses outils. Mais aussi le respect du public, il n y a pas de théâtre sans public, pas d’artiste sans public » déclare l’artiste.

Un autre intervenant, Mame Less Thioune icone du théâtre, tambour major qui la sève de Sorano aussi. Une mémoire pour avoir été un ouvrier lorsqu’on construisait le Théâtre. Il est revenu sur la création du ballet, de l’ensemble lyrique, la troupe dramatique avec la fédération du Mali qui a éclaté en 59. Less fut le premier entrepreneur de la culture des années 70-80 à grande la nuit de Sorano « Diakarlo ». La chanteuse Ndéye Mbaye « Djinma djinma » tres nostalgique a relaté ses moments fastes et de gloire. Excellente danseuse avant d’intégrer l’ensemble lyrique, faute de poids une fois mariée avec Mame Lesse Thioune (…).

Sentract 

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