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Une exposition photo retrace le parcours histoire de Félix Houphouët-Boigny

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(Tract)-Une exposition de photographies retraçant l’histoire et la vie du premier Président Ivoirien, Félix Houphouët-Boigny, attire les foules durant cette CAN à Yamoussoukro. Il s’agit d’une belle collection avec une série de photos et des archives exposé dans cette galerie située dans la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la paix. 

Beaucoup de monde, notamment des étudiants, des chercheurs, des élèves, des historiens viennent à Yamoussoukro pour visiter la Fondation Félix Houphouët Boigny. Mais la partie phare pour les visiteurs, c’est la galerie d’art. On y trouve en effet une belle exposition de photos du père fondateur et premier  de la Côte d’Ivoire, qui a édifié cette capitale politique. « Papa Houphouët a trouvé un espace nu et il en n’a fait de l’or », lâche d’emblée notre guide, M. Pokou.

L’espace est très grand dégage. Une fraîcheur et une bonne odeur s’en dégagent. Une grosse toile en dessein avec pleins de représentations, des couleurs allant du bleu, au blanc, en passant par le rouge, est accrochée sur le cimaise. C’est une œuvre du professeur d’art plastique du lycée scientifique du nom N’Guessan Toma qui a fait ce don pour la galerie. Dans cette toile, il peint Houphouët en habit traditionnel, en contraste avec un homme moderne symbolisé par le chapeau qui porte l’emblème de la famille, le bélier. Avant qu’il ne soit Président de la Côte d’Ivoire, depuis 1940, il a été chef de Canton de Yamoussoukro. Ce qui lui a permis d’avoir de grande surface de terre pour travailler le pays.

Il y’a une autre image qui parle aux visiteurs. C’est le coq blanc qui cherche le drapeau orange, blanc et vert, le drapeau de la Côte d’Ivoire. Les produits agricoles pour montrer que la terre est fertile. La carte de l’Afrique n’est pas en reste dans cette représentation.

Des tableaux qui parlent

Ce qui fait dire à notre interlocuteur que Houphouët veut dire qu’en Afrique, les grandes décisions de la vie ne se prennent avant que le coq ne chante et le jour se lève. Il faut les exécuter. « Un homme, quand tu sors de ta maison, tu dois connaître le programme du jour », dit-il.

Très tôt, Houphouët a décidé de faire de cette petite Côte d’Ivoire une grande nation agricole, comme le montre une autre toile. Par le bien de l’agriculture en effet, il fait triompher le drapeau national, exhorte les ivoiriens au travail. Les salaires n’étant pas conséquents, comme le représente un tableau qui montre qu’après le 10 du mois il ne reste que des pièces dans la poche.

« Et ces pièces-là, il voulait que nous les investissons dans l’agriculture pour que demain nous ayons des billets de banque. Si nous  travaillons la terre, nous aurons notre autonomie. Si nous avions notre autonomie, nous pouvons inscrire nos enfants dans les grandes universités au monde. Et aussi avec nos frères africains, nous pourrions bâtir cette Afrique où il fait bon vivre », décore-t-il.

L’eau source de vie, c’est cette peinture qui avait prédit que nos frères de l’occident viendront s’abreuver dans cette eau là et qu’on ne parlerait plus de guerre en Afrique. Quant à cette Afrique ensanglantée matérialisée par la couleur, Houphouët y explique en un mot, la pauvreté. « Car, pour lui, c’est la pauvreté qui nous amène à faire des guerres sans cesse, c’est la raison pour laquelle il exhorte au travail », explique le guide qui renseigné que ce tableau lui a été offert en 1993 par un peintre ivoirien du nom de Pokou Laurent.

Les apôtres de la paix

 

Dans une photo en noire et blanc les apôtres de la paix Mandela, Gandhi, Boigny, Martin Luther King, Sadate. Une peinture en bleu, avec l’aigle qui est le seul oiseau au monde qui a la possibilité de chasser et dans l’eau, dans la forêt, dans l’air et sur terre. Ce qui fait que ses petits ne manquent de rien. Pour l’auteur de cette prise, elle représente Félix comme étant l’aigle qui a tout donné aux ivoiriens. « Ce, afin que ne manquons de rien. C’est aussi le bâtisseur de la Côte d’Ivoire moderne », dit Augustin dans les colonnes de Besbi.

Une autre photo en noire et blanc entre deux bon amis devenus plus tard des ennemis, clôt l’exposition. Il s’agit de Houphouët et Dessein. Ce dernier était en visite pendant deux semaines en Côte d’ivoire, chose qu’aucun Président n’a pu faire dans un pays africain.

« Du 1er janvier au 15 janvier 1978, tout ce qu’il touchait c’était en or… En lui montrant tous les chantiers de la Côte d’Ivoire. Quand le monsieur a pris son vol arrivé à Paris, il convoque une réunion du G7. Il leur a expliqué ce qu’il a vu, ce que ses mains ont touché et il a conclu en disant : ‘Si nous laissons la Côte d’Ivoire vivre une année encore toute l’Europe sera détruite’ », rapporte M. Pokou.

Il rappelle, par ailleurs, que c’est à partir de 1979 que tout va s’écrouler autour de Houphouët. Tous ses grands chantiers sont arrêtés. En 1980, on lui impose une conjoncture. Il mène son enquête et trouve que c’est son meilleur ami qui était derrière cette souffrance. Il va pleurer et demander pardon aux ivoiriens en disant ceci : « Je veux que ce conseiller vous habite. J’ai plus peur de mes amis que de mes ennemis ».

« Je vous exhorte, si vous avez l’habitude de parler trop à un homme ou une femme qui veut faire de grandes choses, de ne pas parler trop. Houphouët a trop parlé et il n’a pas atteint ses objectifs. Si vous voulez faire de belles choses, agissez en silence », conseille notre guide.

Tract

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