‘’Fragilité économique’’ des médias : le groupe Excaf Telecom, bouc émissaire

SENtract – Le groupe audiovisuel Excaf Telecom est confronté à des difficultés liées, selon un mémorandum de ses employés, à la ‘’commercialisation de ses décodeurs’’ et aux ‘’retards’’ du ‘’basculement de l’analogie vers le numérique’’, au Sénégal.

 

Il emploie plus de 500 personnes, auxquelles s’ajoutent environ 2.000 jeunes Sénégalais qui occupent des emplois indirects liés à l’activité du groupe, selon le mémorandum, rapporte l’APS. Leur activité économique est menacée, affirment les employés du groupe privé.

Fondé en 1972 par l’homme d’affaires Ibrahima Ben Bass Diagne, décédé en 2013, Excaf Telecom est l’objet d’une procédure de liquidation judiciaire en cours, a révélé le journal privé Le Quotidien.

Le tribunal de grande instance Hors Classe de Dakar a désigné un syndic chargé de mener la procédure, selon le site Internet du journal.

Mais ‘’Excaf ne sera jamais liquidé’’, a dit au journal un salarié du groupe et militant du Synpics, laissant entendre que cette assurance émane de sa hiérarchie.

Un marché public a été attribué au groupe médiatique par l’Etat du Sénégal, il y a quelques années, en vue du passage de la diffusion analogique à la télévision numérique terrestre. Mais ‘’n’ayant pas tenu ses engagements’’, le groupe Excaf Telecom a été écarté de cette initiative au profit de la TDS-SA, la Société anonyme de télédiffusion du Sénégal, ce qui aurait engendré la ‘’fragilité économique’’ de l’entreprise, selon Le Quotidien.

La RDV (radio), la DTV (chaîne de télévision) et Radio Dunya appartiennent à ce groupe audiovisuel.