Il aurait eu 100 ans : L’île de Nantes (France) inaugure une Allée Joseph Boubacar Ndiaye, ex-conservateur de Gorée

Sen’Tract, Tract du Sénégal – Un nom de rue en hommage à Boubacar J. Ndiaye, conservateur de la Maison des esclaves de Gorée

Le samzedi 15 octobre dernier, une plaque de rue portant le nom de Boubacar Joseph Ndiaye a été inaugurée sur l’île de Nantes à l’occasion du centième anniversaire de l’ancien conservateur de la Maison des esclaves de Gorée (Sénégal).

Depuis de nombreuses années, de nouvelles rues nantaises sont nommées en hommage à ces femmes et hommes engagés pour les droits humains. C’est en particulier le cas sur l’île de Nantes, dont les aménagements en cours permettent de valoriser la vie et l’œuvre de ces militant.e.s, écrivain.e.s, personnalités politiques ou encore artistes. Le quartier de la Prairie-au-Duc, avec ces 17 noms de figures incarnant le combat pour la paix, en est un exemple. L’ensemble de ces initiatives s’inscrit dans une démarche mémorielle qui entre en résonance avec des temps forts comme la Journée commémorative du souvenir de l’esclavage et de son abolition du 10 mai.

 

Modélisation de la plaque de rue Boubacar Joseph Ndiaye

Modélisation de la plaque de rue Boubacar Joseph Ndiaye

Le 15 octobre prochain, une délégation du Sénégal a été invitée à Nantes pour l’inauguration de la plaque de rue dédiée à Boubacar Joseph Ndiaye. Né à Rufisque au Sénégal, ce dernier combat dans l’Armée française pendant la Seconde Guerre mondiale, puis en Indochine. En tant qu’ancien combattant, il reçoit la Croix de Guerre, est fait officier de l’ordre national du Lion et chevalier de l’ordre national du Mérite (en France et au Sénégal). Après son retour au Sénégal, il devient conservateur de la Maison des esclaves de Gorée en 1962. Orateur de talent, Boubacar Joseph Ndiaye s’emploie à mettre en lumière l’histoire de la traite négrière et de l’esclavage, contribuant ainsi à la constitution d’une mémoire autour de ces tragédies humaines.

Sentract.sn