Malgré le Covid, les écoles françaises à l’étranger restent « attractives » (ministre), celles au Sénégal ne prennent plus d’élèves

Malgré la crise du Covid-19 et la fermeture ponctuelle de nombreux établissements, la rentrée s’est « bien passée » dans les écoles françaises à l’étranger, qui maintiennent « leur attractivité », a estimé mardi le ministre de tutelle Jean- Baptiste Lemoyne.

« Le réseau a fait preuve de résilience », a assuré lors d’une conférence de presse le secrétaire d’Etat à la Francophonie, en rappelant l’adoption par le gouvernement d’un « plan massif avec une aide de 100 millions d’euros » débloquée au printemps.

Selon M. Lemoyne, alors que les autorités redoutaient une perte de 12.000 élèves dans les établissements homologués (suivant le programme français), le nombre d’élèves « est quasiment stable, en recul de 0,8%, soit 2.600 élèves, car la baisse du nombre d’élèves français (de près de 5%) a été partiellement compensée par la hausse du nombre d’élèves étrangers ».

Le secrétaire d’Etat a rappelé qu’au pire moment de l’épidémie, « 520 des 522 » établissements français homologués avaient dû fermer.

En cette rentrée, « près de 70% des établissements du réseau ont pu accueillir des élèves dès la première semaine de septembre », dont la moitié « totalement en présentiel », « un quart sur le mode de l’enseignement à distance et un autre quart sur le mode hybride », s’est félicité M. Lemoyne.

Selon le directeur de l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) Olivier Brochet, la baisse des effectifs a été plus forte pour les enfants d’expatriés, particulièrement en Asie, Amériques et Afrique, car « beaucoup attendent de voir les conditions de scolarisation qu’ils trouveront avant de partir ». Mais globalement, les effectifs ont « moins baissé » que redouté sur l’Asie, « sont stables en Europe » et ont augmenté sur le Maghreb, tirés par des plans de développement en Tunisie et Maroc.

La crise du Covid-19 a eu un impact fort sur la situation économique de nombreuses familles qui se sont retrouvées « fragilisées », et cela s’est répercuté sur les établissements scolaires, a souligné M. Lemoyne.

Au pic de la crise, certains ont dû rembourser ou réduire les frais de scolarisation.

Le plan de soutien étatique a consisté en 50 millions d’euros en bourses scolaires supplémentaires pour les enfants français (avec assouplissement des critères d’attribution), et 50 millions « pour aider les familles étrangères » qui constituent les deux tiers des élèves.

En outre, une attention particulière a été accordée aux écoles françaises au Liban qui, avec 53 établissements homologués et 61.000 élèves, « représentent le premier réseau au monde », a souligné M. Lemoyne. Selon lui, 32 écoles françaises ont été touchées par l’explosion dévastatrice de début août à Beyrouth.

Un plan d’urgence a été mis en place avec 10 millions d’euros pour aider financièrement les familles françaises et étrangères à scolariser leurs enfants, et 7 millions pour la réhabilitation des établissements.

La rentrée n’est prévue que le 28 septembre et les autorités françaises espèrent que la baisse des effectifs sera limitée à 4%, prévus pour le moment.

Tract a appris que les écoles françaises au Sénégal et celles à programme français ont cessé d’accepter de nouveaux élèves pour cette rentrée de septembre.

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