[Par Doc Gynéco AKA Juliette Ba] ‘De la bouche au rectum … Parce que tous les chemins mènent au rot ou au pot’ (KORONIK)

Doc Gynéco AKA Juliette Ba : avec ses mots d'émoi et ses jeux d'émaux, elle soigne nos maux et bobos. Dëgër,cool, faïne...

[KORONIK] Par Doc Gynéco alias Juliette Ba- Tract

« De la bouche au rectum … Parce que tous les chemins mènent au rot ou au pot… 😭

Bon.
Je continue mes explorations
Tu enfanteras dans la douleur ». A ce commandement s’adressant spécifiquement aux femmes, les autorités célestes auraient dû ajouter et ça pour tous les êtres humains sans distinction :
« Tu chieras ! »
« Tu péteras ! »
« Tu ronfleras ! »
« Tu baveras… »

Bref, tu feras, tous ces trucs qu’on fait, la honte à l’âme et la peur (qu’on détermine la provenance des sons émis…) au ventre. Car bien évidemment, nous sommes et nous fûmes éduqués dans la négation absolue des processus régulant nos mécaniques internes et Ô combien… Naturelles !

Fane la wara koumancer sakh la khamoul mane…

Voyons voir ? Commençons par parler nourriturr…
Manger… ? Une activité agréable quoique banale me direz-vous. Et pourtant… ! Si l’acte de se restaurer n’était point accompagné du processus de digestion, tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Hélas ou heureusement, la digestion existe bel et bien et représente, c’est le cas de le dire, la caisse de résonance de nos ripaillïtes aiguës et autres perversions alimentaires. Piment, dakhar, mangue thiéré, haricots, sardines (la liste est non exhaustive) et j’en passe. Qui n’a jamais connu les sonorités distrayantes causées par la ronde effrénée dans nos estomacs, gros intestins et intestin grêle des lipides/glucides, solides/liquides et autres arguments, broyés par nos carnassières mâchoires… ?

Ça commence par des gargouillis assourdis puis… assourdissants ! Plic-Ploc, ça clapote et vous finissez par vous dire qu’à force, ça va, ou remonter, ou descendre. Ce qui est sûr moome, c’est que ça va bouger ! Dans sa grande grandeur, Dame Nature vous a donné le choix, tu montes ou tu descends.

La digestion et toute la tuyauterie interne … Affaire bou garaw ! Voyons donc comment se présente la situation en amont. Discret, prononcé voire bruyant, le rot est une émission d’air ou de gaz de l’estomac vers l’extérieur via le tube digestif (en sciences naturelles, on appelle ça une éructation…). Ça c’est dit. De plus (pour vous gâcher la vie) le rot est le plus souvent accompagné de relents, en l’occurrence de porte-paroles du repas précédent… C’est présentement nak, que les poroblems naquirent … Sucré, salé, gras ou alcoolo lorsque vous avez quelque peu levé le coude ou mieux encore que ça, version oignon/aïoli quand vous avez dégusté libanais, chinois ou « soblet bii bari nà »… je disais donc que le rot est l’archiviste en chef de votre estomac… Besoin de vous remémorer ce que vous avez mangé la veille au soir ? Le rot est précisément là pour ça, pour vous rafraîchir la mémoire et les narines. C’est là qu’on distingue les « Savoir-vivre » des « Comment faire ? »… 😭

Moussé-Monsieur  » Très comme il faut « rotera discrètement, sans ouvrir la bouche (Pitié ! Ne gonflez plus les joues ! Si vous pensez que ça fait plus discret, vous vous plantez !)…. D’autres roteront par le nez en faisant « teuf teuf » ou « pshit pshit »… Quant à Moussé-Monsieur « Très comme il ne faut pas », ira lui-même chercher son rot à l’intérieur de ses entrailles, ouvrira la bouche comme un phoque asphyxié et émettra un son tout ce qu’il y a de plus bruit, suivi immanquablement d’un Alhamdoulilah » bien culturel et peut-être, je dis bien peut-être d’un hypothétique « s’cusez moi !…

En aval, les choses sont olfactivement plus considérables. Nos ancestraux plats sénégalais lipidiques, huileux, bref gras à souhait font souvent des ravages, mais c’est surtout ce qui sort de l’ordinaire et dont nous raffolons, mangues vertes ou ultra mûres, ñambààn, nététou, soow pùùr et autres maades et forokh thiayaa qui provoquent moult désordres et désagréments et qui nous font, avouons-le, pétarader en folie…

Tiède, chaud, froid, mousseux, violent, court ou prolongé, le pet, cette émission par l’anus de gaz en provenance de l’intestin est malheureusement (… et naturellement) odorant, dans le sens désagréable du terme. Et si il en est tout de même certains pour apprécier ce mélange issu de nos profondeurs intestinales, il n’en va pas de même pour l’entourage que seul la politesse avec « P » majuscule, empêche de réagir. Cela dit, faisons preuve de quelques grammes de tolérance.

Le pet étant une manifestation naturelle (quoiqu’en disent les narines du voisin) nous n’y pouvons donc pas grand-chose. Reste à péter discrètement. Evitez cependant de soulever une fesse l’air de rien, en pensant qu’on ne vous voit pas, pour lâcher un pet, because il y aura toujours quelqu’un comme moi pour vous prendre en flagrant délit de tentative de pétarade inaperçue. Ce dit (me direz-vous) péter les deux fesses sur une chaise n’est pas chose, … comment dirais-je… aisée. Vous êtes obligé de forcer pour expulser puisqu’il n’y a pas d’ouverture, du coup, le pet à l’origine silencieux, se transforme en salve impériale, l’odeur entêtante envahie alors la salle. Et le regard des autres de converger vers vous pendant que, honteux (mais soulagé(e)…) vous essayez de garder bonne figure…

Les xaar tëffeurs !

Oh vous ! Ce n’est pas la peine de faire comme si vous ne voyez pas de quoi je veux parler. Eh oui, il s’agit là d’une des raisons pour lesquelles je ne peux pas manger n’importe quoi dans la rue. Il se trouve que certaines personnes par trop naturelles se laissent souvent aller, comment dirais-je… à des « bayéékou » révoltants, désolants, mais surtout dégueulasses. Sachez Messieurs, Dames que ce que vous avez ingurgité au petit déjeuner ne regarde que vous, tout comme la couleur de votre mucus et la consistance de vos sécrétions digestives et trachéo-oesophagiennes. Alors, par pitié, apprenez un peu à les avaler ces sécrétions au lieu de coûte que coûte vouloir les extraire (car il s’agit bien d’extraction…).

Arrêtez de jouer aux archéologues en faisant des fouilles option ORL ! Car chers compatriotes, reconnaissez que vous êtes adeptes, voire accros de « Xaar tëff », ce drôle d’exercice que vous adorez pratiquer, dès le lever du soleil, de préférence (ou comme par hasard…) lorsqu’il y a des individus se restaurant dans les parages…

Se racler la gorge (eh oui puisque vous êtes des adeptes, autant que vous sachiez comment la science ou le français de Molière qualifie cet acte… peu ragoûtant ! Sachez également que cet exercice ne fera rien d’autre que vous irriter la gorge, ajoutons à cela que les non pros passent la plupart du temps par des étapes dont nos yeux se passeraient bien, je veux bien sûr parler de ces abonnés du raclement à moitié, ce qui vous oblige à vous sur-racler la gorge pour arriver à évacuer cette glaire gluante et jaunâtre, bref un truc à vous dégoûter à vie de la mayonnaise. It’s la fin des haricots… 😭

Retenez donc, une bonne fois pour toutes :  » Tu ne racleras point la gorge devant autrui et tu iras gratifier les toilettes de tes glaires digestives, au lieu d’en tartiner les murs de la ville et autres portières !

Tu ronfles, tu baves… et puis quoi encore… ?

Non contents, honorables lecteurs, de gratifier vos semblables de vos habitudes gastro-uro-intestino-bucco (enfin, la totale, quoi !) mais somme toute humano, vous vous permettez en plus de la ramener encore et qui plus est en dormant (non mais carrément, quoi !).

Première catégorie : les Sismiques. Alors vous, la vibration ça vous connaît ; du ronflement au tremblement en passant par le bourdonnement (bouche ouverte en bonus !) Vous êtes, comment dirais-je… secouant. Et justement, on à beau vous secouer, rien n’y fait vous êtes un ronfleur ou une ronfleuse tout ce qu’il y a de professionnel… en l’occurrence diplômé façon Bac + 18… ! Vous allez même jusqu’à décliner vos sonorités en fonction du degré de votre fatigue avec une application digne de la Maison d’application Mariama Ba…

Ça va crescendo, quoi ! Plus vous êtes fatigués et plus on vous surprend à donner dans le contralto ou dans les aigus, c’est au choix…
Y’a des sérénades dont on se passerait bien Bilaye Walaye…
Et puis vient la deuxième catégorie d’empêcheurs de tourner en rond : les Détraqués de la glande salivaire. Alors vous, z’avez tout compris de travers, quand on distribuait le mode d’emploi de l’appareil digestif, vous étiez aux abonnés absents. Résultats, au lieu de limiter l’utilisation de vos glandes salivaires à la nutrition, vous faites des extras et vous passez vos nuits à tartiner votre oreiller (voire vos draps…) d’une bave translucide et luisante à souhait, … Vous savez le mince filet presqu’invisible qui s’écoule au niveau de la commissure des lèvres… Sans parler de l’odeur que prend l’affaire une fois qu’elle aura séchée aux premières lueurs de l’aube… On ne sait pas si ça sent le chiot mouillé ou le yett frais … 😭Enfin, il paraît daal qu’on ne se refait pas, hein ? Alors que dire… Pas grand-chose cette fois, on pourra juste retenir et remarquer une fois de plus que nous ne sommes que des êtres humains. Messieurs, Dames, nous pétons, rotons, bref, nous sommes les victimes d’une humanité organique et fonctionnelle.

Bref, Nous chions… Ok, nous déféquons si vous préférez… donc, certes… Que cela n’empêche pas les followers de la Grande Crâdo de faire des efforts sivouplé-meurchi !

Votre-plombier-Doc-Gynéco-AKA-Juliette Ba