Perchoir, votes à bulletins secrets : Qui y montera ? Mimi, Amadou Bâ, Aly ‘Ndiouthie Ndiathie’, Barth’, Ahmed Aïdara, Lamine Thiam?

SENtract – L’Assemblée Nationale fait sa rentrée ce lundi, à la Place Soweto. Les 165 députés de la 14e législature sont attendus à l’Assemblée nationale à 10 heures pile, convoqués par un décret de Macky Sall. À l’issue des législatives du 31 juillet, la coalition du président Macky Sall a emporté la majorité absolue de justesse, avec 82 élus, plus un ralliement, celui de Pape Diop. L’opposition des coalitions Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal, qui avaient noué une alliance, a quant à elle obtenu 80 sièges. Le premier acte de la nouvelle Assemblée sera l’élection de son président, pour le nom duquel il y a un gros suspense.

Qui pour remplacer Moustapha Niasse, fidèle du président Macky Sall, au perchoir ? Du côté de la majorité, les noms d’Aminata Touré – tête de liste Benno Bokk Yaakaar aux législatives –, d’Amadou Ba – ancien ministre des Affaires étrangères – ou encore d’Aly Ngouille Ndiaye – ancien ministre de l’Intérieur – ont circulé dans la presse, rappelle Rfi.

L’opposition, elle, parviendra-t-elle à rester unie ? Barthélémy Dias, maire de Dakar, a annoncé sa candidature dimanche pour Yewwi Askan Wi. Mais le député-maire de Guédiawaye, Ahmed Aïdara, est aussi sur les rangs. Et dans le camp de Wallu Sénégal, formé autour de l’ancien président Abdoulaye Wade, le nom de Mamadou Lamine Thiam avait été avancé.

Ce week-end, majorité et opposition ont réuni les élus lors de séminaires. « C’est un classique », relativise un responsable de la coalition présidentielle, « un moment d’échange, pour familiariser les nouveaux députés aux règles de l’Assemblée ». Une manière aussi de mobiliser les troupes, car chaque voix va compter : le vote pour le président se fera le matin à bulletins secrets. Si des députés ne respectaient pas la discipline de groupe, il pourrait réserver des surprises.

La rentrée parlementaire ouvre en tout cas une séquence politique inédite, avant la nomination attendue d’un nouveau Premier ministre. Le poste, supprimé par le chef de l’État en 2019, puis rétabli fin 2021, n’a toujours pas été pourvu. En ligne de mire : la présidentielle prévue en 2024.