Relâchement dans l’observance des gestes barrières : pics fulgurants de contaminations à Tivaouane et à Diourbel

Faisant suite au relâchement des populations par rapport aux gestes barrières anti-Covid-19, ont peut constater des pics fulgurants de contaminations  : 10 sages-femmes contaminées à l’hôpital de Tivaouane, 10 détenus infectés à la prison de Diourbel. Les personnels de santé continuent de payer un lourd tribut dans le combat contre la pandémie. Le virus a contaminé une bonne partie du personnel de l’hôpital de la ville sainte de Tivaouane qui a vu la pédiatrie et la maternité fermées. A la MAC de Diourbel, c’est le sauve-qui-peut avec la contamination d’au moins 10 individus par un détenu de 59 ans qui a même infecté l’infirmier major de la prison

Toutefois, le ministre de la santé qui a réagi après la levée des mesures de restrictions, défend cette levée  : « Aucune lutte sanitaire n’est possible dans un chaos économique et social ». Sa réaction était attendue et Abdoulaye Diouf Sarr s’est prononcé sur la fin de l’état d’urgence. Pour Diouf Sarr, le Président   « a annoncé d’importantes mesures qui placent la poursuite de la riposte sanitaire dans un environnement de sécurité économique et sociale plus favorable et garant d’une plus grande sérénité dans nos interventions. Et aucune lutte sanitaire n’est possible dans un chaos économique et social. Abdoulaye Diouf Sarr a reconnu que « la situation de l’axe Dakar-Thiès-Diourbel qui polarise 9 cas sur 10 et plus particulièrement celle du département de Dakar sont là pour nous rappeler que la vigilance doit être accrue et que le respect des mesures barrières doit être de rigueur ». Le ministre, sur un ton fataliste, conclut que «  le caractère imprévisible du virus doit nous faire accepter l’évolution erratique de la courbe des cas». Alea jacta est, donc.

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