- Pour avoir posé avec sa fille diplômée en Europe -

Un ministre ivoirien s’attire les foudres de ses concitoyens

De nombreux Ivoiriens ont bondi de leur fauteuil jeudi dernier, 9 janvier 2020, en voyant le ministre de l’enseignement supérieur, souriant de toutes ses dents, poser avec sa fille qui venait d’obtenir son diplôme universitaire en Europe. Se croyant snobés, les internautes n’ont pas laissé passer l’occasion de déverser leur bile sur ce membre du gouvernement qui visiblement n’a pas choisi les universités de son pays pour assurer une formation pointue à ses enfants.

Une photo du ministre ivoirien de l’Enseignement supérieur Albert Mabri Toikeusse et de sa fille crée depuis le jeudi 9 janvier 2020 une polémique sur la toile ivoirienne..

En effet dans une publication qui a été supprimée plus tard, le ministre Mabri félicitait sa fille qui venait d’obtenir un diplôme dans une université européenne.
«C’est impensable, c’est vraiment une insulte à nous autres, ce n’est rien d’autre que dire au peuple, débrouillez-vous, faites la grève dans les écoles et universités, moi ma fille continue ses études au calme à + de six mille kilomètres de vous», a réagi un internaute sur un forum d’Afrikmag beaucoup suivi par les ivoiriens. «Je ne sais pas quelle est cette folie collective qui s’empare de nos premiers responsables de l’éducation, hier c’était la ministre Kandia Camara (Ministre de l’éducation nationale) qui nous narguait avec sa fille dans une université américaine, aujourd’hui c’est Mabri qui nous nargue avec sa fille dans une université européenne. Monsieur le Président de la République, au prochain conseil des ministres, je vous prie de bien vouloir demander à vos ministres d’avoir le Ventre Profond», a-t-il ajouté.

Par contre certains internautes ont donné des raisons pour lesquelles l’un des enfants du ministres soit actuellement hors du pays pour poursuivre ses études.
«Je voudrais d’emblée vous dire que chacun des 6 enfants du Ministre d’État MABRI a l’âge et le niveau d’être régulièrement inscrit dans une école aux USA, en France ou partout ailleurs dans le monde. Cependant ils sont tous ici (en Côte d’Ivoire) et ce de par la volonté de leurs parents, excepté Neila dont le brillant parcours ne laissait pas le choix aux parents de la laisser partir», a expliqué une internaute, apparemment proche du ministre. «Elle a été parmi la douzaine d’étudiants à qui l’Université de Grand-Bassam a offert des bourses de master pour les meilleures universités aux États-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne, pour leurs excellents résultats», a-t-elle indiqué.

Tract (avec média)